Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Une guerre dans la tête

Une guerre dans la tête

 

Walking it Off : A veteran's chronicle of war and wilderness

Doug Peacock

Gallmeister, 2007

Traduit par Camille Fort-Cantoni


 

Un bon vieux Gallmeister niché au fin fond du 'magasin' de la bibli : il me le fallait. Parce que Doug Peacock, c'est quand même  un vieil ami d'Edward Abbey, lequel l'a immortalisé dans ses romans du gang à la clé à molette sous le nom de Hayduke. De lui j'ai lu déjà Mes années grizzli, chez Gallmeister bien sûr. Du brave bon vieux nature writing, du vrai du costaud.

Pour ceux qui sont encore là (les autres sont sans doute partis à la recherche des œuvres d'Abbey, hum?)(ou Mes années Grizzli), sachez que ce bouquin vous baladera dans des coins sauvages, certains interdits. Par exemple une zone de tir située juste au nord de la frontière mexicaine. A pied. D'un rare point d'eau à l'autre. Dont l'un bloqué par un couvercle muni d'un cadenas. Scandaleux! Mais des migrants désespérés passent par là!

 Crapahutage au nord du Mexique chez les Tarahumaras, dans divers parcs américains, observation précise de la faune et la flore (on n'est pas obligé de tout connaître, pas de souci), des chapitres dans le Népal, et un retour en terre grizzli, histoire de constater que le grizzli noir, mâle alpha rencontré il y a une dizaine d'années est toujours là, et pas content si on le dérange...

Ce livre est composé de courts chapitres, formant un tout et assez autobiographique. La rencontre avec Ed Abbey, leurs virées ensemble, sa mort et son ensevelissement en pleine nature (c'est interdit), des randonnées en sa mémoire, et des souvenirs précis et choquants de la guerre du Vietnam, à laquelle il a participé en tant qu'infirmier.  Doug Peacock souffre de stress post traumatique, et les pages où il relate ses sensations sont fort intéressantes et effrayantes. Sa vie familiale en subira les contrecoups, et l'on comprend que la nature sauvage est une échappatoire et un bienfait.

 

 

The great gallery, Barrier Canyon, wikipedia

 

Avis babelio

Les commentaires sont fermés.